
Notre Ami, Marc Bonnet, Artiste a préféré s’en aller ce dimanche 17 juin 2012.
Celui qui, vivant, ne vient pas à bout de la vie, a besoin d’une main pour écarter un peu le désespoir que lui cause son destin -il n’y arrive que très imparfaitement-, mais de l’autre main, il peut écrire ce qu’il voit sous les décombres, car il voit autrement et plus de choses que les autres, n’est-il pas mort de son vivant, n’est-il pas l’authentique survivant? Ce qui suppose toutefois qu’il n’ait pas besoin de ses deux mains et de plus de choses qu’il n’en possède pour lutter contre le désespoir”.
Kafka
Ce site est exclusivement consacré à la philosophie et/ou la psychanalyse, en particulier à la question du sujet. Dès lors que la psychanalyse rencontre la philosophie, on peut se demander ce que fait la notion d’inconscient dans la philosophie. Pourquoi situer le discours théorique de l’inconscient dans la philosophie, ou plutôt que produit ce discours dans le registre philosophique. La question des relations, qu’elles soient d’exclusions, d’inclusions, travaillent les champs éthique, égologique, épistémologique, esthétique, politique.
L’expérience psychanalytique, et en particulier la question de sa “fin” rencontre la question d’un “faire”. Ce faire revient probablement à ce qui “fait oeuvre” non pas dans le sens de définir la psychanalyse comme art, ou encore de penser que l’esthétique viendrait livrer la vérité de cette expérience, mais plus comme conditions d’une approche dont l’universelle singularité n’est pas sans renvoyer le sujet à une position au monde et par conséquent à un sens dont l’objet n’est ni dans une possible théorisation sur et encore moins dans un rapport à l’imitation.
A destination des étudiants, quelques pistes de réflexion quant à certains sujets de philosophie ou études de notions. Ces indications ne peuvent se lire comme des modèles, mais davantage comme de possibles trajets, des tentatives de construction problématique. Elles ne peuvent en aucun cas faire autorité en dehors d’une reprise critique personnalisée. Ainsi, faire sienne une pratique, revient à expérimenter le poids de la question cartésienne : quid vitae iter sectabor.
Il s’agit d’un intérêt quant aux modalités de constructions de ces champs théoriques, dans la mesure où ils pourraient supporter l’exigence des interrogations que posent la clinique psychanalytique, tout autant que renouveler l’approche de son questionnement. C’est peut-être ainsi, qu’au-delà d’une possible pensée sur le sujet, l’acte philosophique engage la pensée du sujet dans sa singularité, de même que la pratique psychanalytique témoigne d’un sujet créateur de rêves, de bons mots.