“d’un discours qui ne serait pas du semblant” / ThéorieQue dit la théorie psychanalytique ? Jamais pensée sur le mode d’un guide, encore moins comme une vérité écrite, elle serait l’invention du rempart à la folie de cette entreprise qui consiste pour un sujet à s’autoriser de lui-même et de quelques autres à installer dans le fauteuil et par conséquent à devoir supporter l’horreur de son acte. Outre, peut-être la tentative vaine d’une croyance en l’objectivation de son acte, la théorie analytique ne serait que le versant de l’écriture clinique, conférant ainsi la nature spécifique du savoir de l’inconscient. Ce savoir insu – un su – qui échappe aux principes fondamentaux de la logique, dès lors ne connaissant pas la contradiction, on serait en droit de se demander si le savoir auquel l’inconscient convoque n’est pas précisément exprimé, développé, dans cette logique autre qu’offre la théorie analytique. Dans ce cas, si cette dernière assurait ce renversement alors cela laisserait penser qu’elle ne peut se comprendre ou faire vérité définitive mais se doit toujours d’être entendue afin de fonder son effectivité, celle de la réalité de la parole qui fait un sujet.
“Etre psychanalyste”, cela me fait penser tout de suite au petit fragment de Kafka, non datable, si l’on pouvait être un Peau-Rouge. “Si l’on pouvait être un Peau-Rouge, toujours paré, et, sur son cheval fougueux, dressé sur les pattes de derrière, sans cesse vibrer sur le sol vibrant, jusqu’à ce qu’on quitte les éperons, parce […]
Bien entendu, il y a des sexes, deux ou plus, c’est selon[1] ; il y a des hommes et des femmes, nul ne peut nier cette dualité constitutive de l’espèce humaine, qui la divise en deux « moitiés », pas plus qu’il n’est possible de nier la clarté du jour et l’obscurité de la nuit, en dépit […]
Publié dans les pages Rebonds du journal Libération, ce texte de Claude Rabant revient sur une possible pensée de la prise en charge de ce que l’on nomme “ordre sexuel” et dont la conception engage une lecture normative des conduites sexuelles. C’est à ce titre que l’homoparentalité, l’homosexualité et plus largement la sexualité se trouve intérrogée dans la mesure où il s’agit ni plus ni moins que de la question même de l’identité. Autrement dit, la norme peut-elle se dire au-delà du biologique, du politique, par conséquent remettre en cause le poids d’une croyance qui semble bien fragile au regard de l’actualité des problématiques de l’identité et des actes technologiques sur le corps.
Après plusieurs livres et essais théoriques, Claude Rabant nous livre dans Métamorphoses de la mélancolie l’actualité de sa pensée. Avancées décisives, dans la mesure ou immergé dans les champs esthétiques, l’auteur nous fait avancer dans une relecture de Freud qui souligne à quel point la conceptualité d’une théorie psychanalytique relève de la trouvaille et de la création, au plus proche de la clinique psychanalytique. Patrick Belamich, psychiatre et psychanalyste nous propose une lecture de cet essai, qui n’est pas sans créativité – témoignant ainsi de la vivacité de l’écriture de la clinique – et cela à l’occasion de la soirée de remise du prix oedipe “le Salon” organisée à la librairie “Le Divan” à Paris.
ean Clavreul est décédé le 28 octobre 2006 dans le train qui l’amenait de Paris en Italie où l’attendait Colette, sa compagne, voyage insolite pour celui dont le métier était de faire voyager les autres. Un livre d’or (1) est mis à disposition de celles et ceux qui désirent témoigner. Jean Clavreul a d’abord occupé […]
Comment penser l’interprétation dans la clinique psychanalytique ? Tel était l’argument de ce numéro 17 de la revue Errata. L’article s’attache à montrer que l’interprétation n’est jamais “discours sur”, mais une forme du processus psychique à l’oeuvre dans la cure.